Classe nano 2012-2013

 

La classe nano au lycée Emmanuel Mounier en 2012-2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Présentation de la classe Nanosciences

10 octobre 2012

 

Lors de la séance d’inauguration, Fanny POINSOTTE, enseignante à l’INP- Phelma, nous a présenté le projet « classe Nanosciences ». Ce projet dont c’est la troisième édition, nous permettra d’avoir une approche plus concrète des nanosciences et de leurs applications dans la vie courante. Il nous conduira à son terme à un débat de société sur les nanosciences.

 

Nanosciences et nanotechnologiesnanotube

« Nano », c’est d’abord une échelle, celle des 10-9m.

Les nanosciences, à ne pas confondre avec les nanotechnologies, sont l'étude des phénomènes observés pour des objets dont la taille est de quelques nanomètres et dont les propriétés découlent spécifiquement de cette taille nanométrique.

Les nanotechnologies, elles, en revanche, regroupent l'ensemble des techniques permettant de fabriquer, d'observer ou de mesurer ces objets.

 

Leurs applications

On retrouve les nanotechnologies par exemple :

  • dans le domaine de l’électronique : la miniaturisation des circuits integrés permet de concevoir des appareils (téléphone, lecteur MP3 ...) de plus en plus petits et de plus en plus performants (plus rapide, plus de fonctions, plus de mémoires ….),

  • dans le domaine médical avec de toutes nouvelles prothèses capables d’être couplées au système nerveux

  • dans le domaine de l’équipement sportif avec des équipements plus légers et plus résistants (nanotubes de carbone pour les raquettes de tennis…)

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Les nanotechnologies au cœur des débats

 

Les nanotechnologies font l’objet d’un grand nombre de débats sur des questions éthiques (comme par exemple « l’amélioration » de l’homme grâce aux nanotechnologies) ou sanitaires (ainsi, tous les effets des nano particules contenues dans certains produits ne nous sont encore pas très bien connus).

Concrètement le débat sur les nanotechnologies s’attache à évaluer les bénéfices et les coûts éventuels pour en tirer un rapport risque/bénéfice.

Mais alors que les investissements financiers publics et privés sont considérables, moins de 5% du budget est consacré à l’évaluation des risques liés à la généralisation de l’utilisation des nanoparticules.

 

Pour lancer la réflexion

Après la présentation faite par Mme POINSOTTE nous avons visionné des extraits de films portant sur des questions de santé publique liées aux nouvelles technologies : par exemple la toxicité des nanoparticules, les effets des ondes générées par nos téléphones portables, les antennes relais…

Nous avons entendu divers témoignages souvent contradictoires, nous donnant plusieurs points de vue sur un même sujet. Ainsi, les normes ne sont pas forcément adaptées à la réalité ou à la sécurité des gens mais le plus souvent répondent aux objectifs économiques. En effet, la recherche a besoin de fonds et c’est forcément des grandes entreprises qui financent ces recherches à des fins économiques, et ce n’est donc pas dans leur intérêt de susciter la crainte chez leurs consommateurs.

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Lamine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Initiation au débat : Jeu playdecide 


23 octobre 2012 par Gilles


Cette séance de travail avait pour but de faire réfléchir les élèves de la classe sur les Nanotechnologies et leur utilisation dans la société actuelle, pour mener à une adoption de projet de loi (fictive) après réflexion commune.

En premier lieu, la classe a été divisée en deux groupes pour faciliter la suite, mais aussi pour pouvoir différencier les choix entre deux groupes, travaillant sur un même sujet.

Pour faire apparaître l’ensemble des points de vues, nous avons commencé la séance avec un jeu de rôle, donnant à des binômes un personnage à représenter, pouvant tout aussi bien être pour ou contre les nanotechnologies, et travaillant dans des domaines divers et variés.

Une fois les binômes formés, chacun de ceux-ci a reçu une feuille détaillant leur personnage, avec quelques informations le concernant, telles que son nom, son métier, ses études, ce sur quoi il travaille, son point de vue vis-à-vis des nanotechnologies, mais aussi les raisons de cet avis.
Après cela, chaque binôme devait choisir parmi des cartes informatives sur les nanotechnologies des renseignements utiles pour son personnage. Celles-ci pouvaient concerner des domaines divers (militaire, médical, public, ou sportif…).

Après une étape de recherche pour permettre de rentrer dans la peau de son personnage, un tour de table a été fait pour que chaque personne présente son personnage et explique sa vision sur la question des nanotechnologies.

 

Description et avis des personnages :

  • Un ingénieur au Nouvel Institut des Nanotechnologies destinées à l’armée du MIT explique que son travail consiste à trouver de nouvelles façons de protéger les soldats (faire des armures légères, résistantes), mais aussi que ses trouvailles pourraient révolutionner le monde, pour faire des panneaux solaire plus puissants, créer des prothèses pour les personnes handicapées… Cela permettrait un réel bond au niveau technologique (écrans plus fins, flexibles, connexions plus rapides …).

On pourrait même dépasser l’espérance de vie actuelle…
De plus, cet ingénieur raconte que si un pays arrête ses recherches sur les nanotechnologies, d’autres pays pourraient prendre le rôle des grandes puissances, et prendre leur place, ce qui pourrait être dangereux pour la nation toute entière…

 

  • Un professeur de lycée prend la parole et précise que les nouvelles technologies sont, à la base, créées pour les besoins des hommes, mais désormais, elles créent les besoins. En effet, l’Homme n’est plus satisfait de ce qu’il a et demande toujours plus : aujourd’hui, il y a toujours de nouveaux téléphones, de nouveaux ordinateurs… toujours plus performants qui sortent. Le professeur pense que nous donnons trop d’importance à ces objets, il pense même que nous devons faire attention, car ces nouvelles technologies pourraient amener à des contrôles des sociétés, où nous serons tracés, surveillés, écoutés, ciblés… Ces technologies qui nous sont si chères pourraient bien se retourner contre nous !

 

  • Un chercheur travaille lui sur un moyen permettant de lier des médicaments à des particules d’or pour détruire les cellules malades d’un corps. Il a effectué des expériences sur des animaux, et rien ne prouve que ces méthodes soient dangereuses. Mais une question se pose vis-à-vis de l’Homme : on ne sait pas comment le corps humain va réagir à ces traitements. Un groupe de militants s’est opposé à ses travaux, et le projet ne progresse pas, rien de plus n’a été tenté.

 

  • Un membre de la Fédération Internationale « les amis de la Terre » pose, lui, des questions aux autres : les nanotechnologies réduisent-elles les inégalités de par le monde ? La réponse est non. En effet, les risques sont pris par les pays du Nord, qui dépensent des milliards pour développer des idées non fondées, alors que cet argent pourrait aider les pays du Sud.

 

 

  • Un prêtre Anglican, d’accord avec cette notion d’aide, est totalement contre les nanotechnologies. Pour lui, et son Eglise, la vie humaine est sacrée, et des modifications du fonctionnement du cerveau par exemple seraient strictement contre les règles qui sont enseignées par sa religion. Pour lui, les scientifiques « embrouillent » l’humanité, et la dévient. Ce prêtre n’est pas contre l’utilisation des nanotechnologies en médecine, tant que leur utilisation ne modifie pas l’individu. Pour lui, les nanotechnologies pourraient devenir dangereuses si l’on peut réussir à prendre le contrôle d’individus.

 

  • Un transhumaniste, lui, prône les bienfaits des nouvelles technologies, et explique qu’il est désormais possible de se dépasser, d’utiliser les nanotechnologies pour améliorer l’homme, éliminer les maladies, les virus, développer le savoir… Au niveau médical, il parle d’une évolution antibactérienne à base de molécules d’argent, qui permettrait la création de vaccins non réfrigérés, ou encore à déceler l’origine de certaines maladies… Pour lui, parler de risques est une chose exagérée car les nanoparticules sont déjà présentes : il y en a dans l’essence par exemple, et pour lui on n’a rien relevé en plus de 50 ans d’utilisation… (On le contredit : provoque des cancers, et génère de la pollution).

 

  • Un docteur en ingénierie indien, prône également les bienfaits du nano monde. Il a fondé une entreprise dans son pays autour des nanotechnologies, il veut participer à son expansion. Il explique que la Chine elle aussi veut participer. Il exprime le fait que ces technologies nécessitent des capitaux importants, mais cependant moins dans son pays qui dispose de très bons ingénieurs à bas prix. Ceci est donc un atout pour les pays pauvres, leur permettant un développement assuré, avec des chercheurs qui deviendront de plus en plus qualifiés dans ce domaine. De plus, les réglementations moins strictes dans ces pays permettent une évolution rapide dans des domaines encore inexplorés.

 

  • Une physicienne de l’institut de recherche sur les nanotechnologies prône le potentiel des nanotechnologies, qui pourraient permettre un assainissement de l’environnement. Pour elle, nocif est différent d’utile, et la nocivité de ces produits n’a pas encore été prouvée, elle reste cependant méfiante, et travaille encore sur cet aspect. Elle a tout de même peur des risques, elle a parfois hésité entre rester dans le métier ou se retirer. Niveau risque, elle a pu trouver des dangers pour la santé. Pour elle, savoir si les nanoparticules et les nanotubes sont nocifs est une priorité, car on ne sait pas encore quels sont les effets lorsque ces particules sont présentes dans le corps humain.

 

  • Un médecin avait un patient atteint d’une toux. Il lui a donc fait faire une prise de sang, ainsi que des tests génétiques pour savoir quelle maladie l’avait touché. Il est pour les nanotechnologies, qui, selon lui, sont très utiles au niveau médical, mais reste cependant sceptique devant certaines incertitudes vis-à-vis des effets sur le corps humain, surtout à propos des nanoparticules présentes dans l’organisme.

Débat au niveau du groupe


Après les présentations de chaque personnage, un débat a eu lieu, regroupant toutes les idées des personnes présentes dans l’assemblée : à tour de rôle, chacun donnait des aspects positifs, ou négatifs, en fonction de son personnage.

Sur les aspects négatifs sont ressortis que les investissements qui étaient faits pour les nanotechnologies pouvaient servir à d’autres choses, comme aider les pays pauvres. Apparemment, 1 milliard d’Euros par an sont utilisés par l’Union Européenne pour des recherches à ce niveau-là.

Les réactions des « pour » ont été rapides : ils ont argués que ces investissements onéreux allaient être remboursés grâce aux avancées et progrès (dans le domaine médical ou en termes de sécurité pour la protection des populations), permettant par la suite des aides bien plus précieuses qu’elles ne pourraient être aujourd’hui.

Seulement, le risque de la toxicité revient toujours sur le terrain, et est expliqué par les défenseurs des nouvelles technologies toujours de la même façon : ces nanotechnologies ne sont peut-être pas complètement fiables, mais c’est pour cette raison que des investissements sont toujours déployés, pour résoudre les problèmes et trouver des solutions, afin d’éviter toute contamination et problèmes dans le temps. Bien que ces études soient très récentes, on pense pouvoir trouver rapidement des aboutissements à ces recherches.

Cinq propositions nous étaient soumises :

1. Expansion rapide des nanotechnologies, sans réglementation

2. Poursuivre le développement des nanotechnologies, mais dans le cadre d’une réglementation

3. Nanotechnologies réglementées avec dialogue public

4. Pas de nanotechnologies, sauf accord explicite et public

5. Pas de nanotechnologies du tout

 

Après mûre réflexion sur le sujet, le groupe a d’abord choisi à main levée d’enlever des propositions, tout d’abord les deux extrêmes : arrêter toute activité au niveau nano, cela est bien sûr impensable de nos jours, où tout va très vite, le pays serait dépassé. De même, le développement sans règlementation est impossible, il y aurait trop de risques. Les « extrémistes anti-nano » ont réussi à faire enlever la proposition 2 : cela leur semblait trop vague, le gouvernement pouvait très bien donner des autorisations non acceptables par la population.

Finalement, le dernier choix s’est porté au juste milieu : des règlementations avec dialogue public permettant une certaine protection de la population ainsi au courant des nouvelles lois appliquées.

Après cela, les deux groupes se sont réunis et ont présentés leurs résultats. L’autre groupe avait choisi la proposition 2, permettant au gouvernement de créer les lois qu’ils voulaient, sans l’avis de la population. Après un vote, la proposition centrale a été « appliquée », pour la classe, mieux valait un avis des populations, pour être sûr que ces nanotechnologies ne soient pas appliquées dans des conditions non acceptables.

 

Ce débat a permis à chacun d’exprimer ses propres idées, et aussi d’argumenter en faveur d’idées qui n’étaient pas forcément de l’avis de l’élève lui-même : en effet, il jouait un personnage, et donc devait rester dans le cadre de celui-ci.

Ainsi, nous avons pu expérimenter comment fonctionnaient les débats, nous avons pu réfléchir à notre façon, sur l’actualité, les problèmes posés par le progrès scientifique, nous entraîner à l’argumentation, apprendre plus de choses sur les nanotechnologies et découvrir ce monde des sciences avec un autre regard.


Gilles

 

 

 

 

Initiation au débat : Jeu playdecide

 
23 octobre 2012 - par Céline


Le mardi 23 Octobre 2012 de 13h30 à 15h30 nous avons assisté et participé à une intervention sur les nanotechnologies dans le cadre de notre classe spéciale, dite « nanosciences », qui étudie les nanotechnologies par des interventions, des déplacements et des participations aux projets sur le sujet.
Nous avons été répartis en deux groupes pour jouer à un jeu de rôle où chaque binôme reçoit une fiche personnage d'un chercheur, d'un industriel, d'un religieux et beaucoup d'autres personnages avec des avis différents. Un débat est, par la suite, animé par Fanny Poinsotte et chaque binôme doit jouer son personnage en donnant l'avis de ce dernier, en défendant son point de vue et sa situation. Par la suite, à la fin de ce débat, les binômes se mettent d'accord sur une proposition parmi cinq différentes sur l'utilisation et le développement des nanotechnologies : cela va de la proposition de laisser carte blanche aux scientifiques et industriels, à la proposition de demander l'avis des citoyens pour des applications de grande envergure jusqu'au cas extrême d'interdire les nanotechnologies. Le débat dure environ cinquante minutes puis dix autres nous servent à trouver une proposition acceptée par l'ensemble du groupe. À la fin de la séance, la classe est réunie et la proposition de toute la classe est décidée.


Dans mon groupe, il y avait sept binômes :


  •  Le premier groupe composé d'Etienne et de Léo était pour le développement rapide des nanotechnologies.
  • Le deuxième groupe formé par Clémence et moi représentait la PDG d'une société qui travaille sur l'application des nanotechnologies dans la médecine, avec notamment un moyen de lutter contre le diabète.
  •  Le troisième groupe formé par Pouyane et Amine était un groupe de chercheurs de la MIT (Massachussetts Institute of Technology) qui fabriquaient des combinaisons pour les soldats. Pour eux, lesnanotechnologies sont une course à la recherche pour ne pas se faire devancer par les autres pays.
  •  Le quatrième groupe était formé d’Illias et de Oualid, des docteurs en ingénierie à Harvard quiluttent contre les inégalités du développement des nanotechnologies et qui veulent les développer en Inde.
  •  Le cinquième groupe, Youssef et Nicolas, défendait l'idée d'utiliser les nanoparticules pour améliorer le corps humain.
  •  Le sixième groupe avec Laurie et Simon expliquait l'utilité des nanotechnologies dans la santé humaine, car on pouvait effectuer des profils génétiques pour déceler des pathologies graves.
  • Le septième groupe formé par Rayan, Lamine et Rattana représentait la communauté religieusepar des prêtres qui acceptaient les nanotechnologies dans la santé pour soigner de plus en plus de maladies mais refusaient leur utilisation pour améliorer les humains.

          Le débat a tout d'abord commencé avec un tour de table pour présenter les personnages et les points de vue de chaque groupe. Au fur et à mesure, beaucoup d'objections sont survenues lorsque les différents groupes se présentaient comme par exemple la présentation du groupe de Léo et Etienne très extrémiste, qui a donné suite à un débat. L'un des sujets majeur a été la probable éventualité de créer une armure de combat et ce que cela engendrerait. En majorité, beaucoup pensaient que c'était une course à l'armement et qu'elle entraînerait des conflits entre les différents pays du Nord et que cette nouvelle arme créerait la même problématique que l’arme nucléaire : qui a le droit de la détenir et sur quoi se base ce droit.
Nous avons aussi parlé de l'exportation des recherches vers les autres pays notamment en Inde, où le coup de production est moindre et où le développement des nouvelles technologies n'est pas aussi avancé qu'en France. Ainsi, on obtiendrait une répartition plus équitable de la possession des nouvelles technologies et les Etats-Unis, comme le signalaient certains, n'en auraient plus le monopole. Mais cela a aussi posé plusieurs problèmes en rapport avec le climat actuel : avec la crise, exporter les technologies pour faire la production ailleurs ne serait pas en adéquation avec
la politique environnementale actuelle.

Le sujet qui a suscité le moins de controverse pour appliquer les nanotechnologies a sans aucun doute été le domaine de la santé, en restant tout de même dans le raisonnable : une application de cette technologie pour guérir de maladies graves, des traitements plus efficaces et confortables
pour les patients atteints de maladie nécessitant un traitement quotidien exigeant et aussi dans la chirurgie, comme par exemple remplacer un membre ou faire des greffes. Cependant, une application dans le but de modifier l'humain, de changer la nature humaine en augmentant la durée de vie et peut-être même les capacités cérébrales, c’est un sujet sur lequel le groupe de prêtres a vivement exprimé son désaccord.


À la fin du débat, nous avons décidé d'effectuer un vote à main levée pour décider, entre  les cinq propositions d'application des nanotechnologies, laquelle sera retenue par l'ensemble du groupe. Le vote s'est décidé entre la deuxième et la troisième proposition, c'est-à-dire entre accepter les nanotechnologies, mais en les encadrant par des lois strictes et la proposition d'accepter également les nanotechnologies, mais cette fois-ci avec une participation des citoyens qui seront des acteurs de ce développement. Au final c'est la deuxième proposition qui a été retenu, les élèves ayant exprimé l'avis de leur personnage et non le leur.
Lorsque l'autre groupe est revenu en salle, nous avons fait un récapitulatif des deux groupes, des débats, puis nous avons comparé nos deux choix : ils ont, eux, voté pour la troisième solution celle qui fait participer les citoyens à l'évolution des nanotechnologies.


À la fin de cette intervention nous avons refait un vote en fonction de l'avis des élèves et non de leur personnage et c'est la troisième proposition très largement majoritaire qui a été acceptée.


Céline

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  FETE DE LA SCIENCE, parcours 2

12 octobre 2012

 

Le Vendredi 12 octobre, avait lieu une sortie pédagogique avec la classe de Terminale S2 du lycée Mounier sur le Parvis des sciences à Minatec dans le but de découvrir l’intérêt et l’univers des nanotechnologies ainsi que leur utilisation actuelle ou future.

 

Minatec est un complexe scientifique européen situé sur le polygone scientifique de Grenoble. C’est un pôle de compétitivité consacré aux nanotechnologies. Ce complexe réunit au total plus de 4 000 personnes (2400 chercheurs, 1200 étudiants et 600 industriels). Les organismes travaillant avec Minatec sont par exemple le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), ou encore Grenoble INP (Institut nationalpolytechnique de Grenoble) ou bien Le Laboratoire d’Électronique et de Technologies de l’Information (LETI) qui est l’undes principaux centres européens de recherche appliquée en microélectronique et des nanotechnologies. Il est aussi situé à Grenoble.

  minatec

 

La classe s’est donc répartie en plusieurs groupes de 7 ou 8 personnes pour profiter pleinement des activités présentées ce jour là sur les différents stands. Chaque groupe était avec un personnel de l’établissement.

 

L’après-midi commença par une conférence de Mme LAMBERT concernant les transports du futur, plutôt basée sur le domaine du véhiculeautomobile électriqueà laquelle toute la classe de TS2 assista avec d’autres lycéens. Sa conférence était très difficile à comprendre intégralement car il y avait de nombreux termes assez compliqués comme l’Iron phosphate, les énergies NCA, NMC ou le titanate, les piles à combustible de type PEMFC. Dans l’ensemble il était question des besoins en puissance et en énergie de certains véhicules et des différentes technologies concernant la production (pile à combustible) ou le stockage d'énergie (accumulateur).

 

A la suite de cette conférence nous sommes allés déjeuner devant l’entrée de Minatec, puis les groupes se sont formés et chaque groupe a suivi son programme de présentation des différents ateliers qui constituaient son parcours.

 

 

ACTIVITE 1 : L’azote, un composant de l’air aux propriétés étonnantes

 

Cet atelier était basé sur la découverte de l’azote liquide, ses caractéristiques et ses fonctionnalités.

azote

L’azote est un corps simple, gazeux, incolore et inodore. Il a pour élément chimique (N),

de numéro atomique 7, et de masse atomique 14.0067 g.mol-1.

A l’état liquide l’azote est à -196°C, on l’utilise pour la congélation rapide des aliments, les systèmes de refroidissement, la cryothérapie (traitement par le froid) dans le domaine médical notamment pour les traitements de verrues ou pour la conservation de tissus. L’atome d’azote entre dans la composition de l’ammoniac, des molécules biologiques (acides aminés, protéines, acides nucléique, ATP) et de nombreux engrais (nitrates).

 

Il peut aussi être utilisé dans la cuisine moléculaire.

cuisine

 

 

L’azote liquide n’a pourtant pas que des avantages. Il peut être responsable d’une asphyxie ou de risques de brûlure du à sa température très basse.

L’azote liquide a aussi la particularité de ne pas mouiller, cela est du à sa viscosité.

 

 

Revenons aux expériences qui nous ont été présentées. Tout d’abord la laborantine de Minatec a fait tremper une salade dans de l’azote liquide. En ressortant la salade était gelée en l’espace de quelques secondes. Une fois ressortie la feuille de salade s’est brisée comme une feuille morte sous une légère pression de la main.

 

Prenons cette fois un gant en plastique, et procédons de la même manière.

Le résultat est le même car en dessous d’une certaine température le gant perd son élasticité comme la feuille de salade ; puis ils reviennent à leur état initial une fois qu’ils sont remontés à la température ambiante

 

Faisons la même expérience avec un ballon de baudruche. Le volume du ballon diminue. On peut observer une petite quantité de liquide dans le ballon, car l’oxygène devient liquide. Il faut noter que le volume d’un liquide et le volume d’un gaz ne sont pas proportionnels.

On dispose d’eau tiède et d’azote liquide. La laborantine verse l’azote liquide sur l’eau tiède, on observe un nuage de fumée qui est du à la condensation de la vapeur d'eau produite par évaporation de l'eau chaude, car l’azote liquide a refroidi l’eau présente dans le bécheret la vapeur d'eaus’est cristallisée sous forme de fine couche.

 

Pour la dernière expérience de cette activité, nous disposons de blanc d’œuf, de sucre et d’azote liquide. Avec tous cela nous pouvons faire de la cuisine moléculaire. On mélange le blanc d’œuf avec le sucre puis on dispose la solution obtenue sur une cuillère à soupe qu’on met dans de l’azote liquide. On obtient une parfaite et délicieuse meringue, car la température basse de l’azote liquide a fait cuire le blanc d’œuf et a changer sa structure.

 

 

ACTIVITE 2 : Ces métaux qui vous veulent du bien

 

Cette deuxième expérience concerne la chimie des métaux.

Définition des termes utilisés lors de l’explication de l’activité :

 

L’atome: Constituant élémentaire de la matière, assemblage de particules fondamentales0

 

Proton : Particule chargé d’électricité positive. Constituant avec les neutrons les noyaux atomiques.

 

Neutron : Particule électriquement neutre

 

Dismutation : Type de réaction d'oxydoréduction dans laquelle deux molécules d'une espèce chimique A réagissent entre elles en donnant naissance à une molécule A' par oxydation et une molécule A'' par réduction.

 

Maladie de Wilson : c’est une maladie génétique secondaire liée à une accumulation de cuivre dans l'organisme et se manifestant par des atteintes du foie et du système nerveux.

 

Imagerie médicale : Utilisation de rayons X, c’est le premier début de la radiographie qui maintenant est devenu L’IRM (imagerie par résonances magnétique).

 

La luminescence : caractère propre à de nombreuses substances d’émettre de la lumière sous l’effet d’une excitation, ex : tube luminescent.

 

 

ACTIVITE 3: A la rencontre entre son et lumière

 

Cette activité est basée sur le jeu des lumières et des sons. Chaque couleur est associée à un son. Nous sommes donc entrés dans une salle obscure un peu comme au cinéma avec un vidéo projecteur et un son dolby branché dans la salle pour pouvoir voir une petite séquence que l’artiste nous avait préparé. Le résultat était assez impressionnant : c’était la première fois que je voyais cela et ce rendu couleur-son était très original.

 

Pouyane

 

 

FETE DE LA SCIENCE, parcours 5

12 octobre 2012

 

 

En ce jour du 12 octobre 2012, dans le cadre de la fête de la science, nous sommes allés sur le Parvis des sciences à Minatec. Nous avons été répartis en groupes de 7 élèves et avons suivi différents parcours.
Mon groupe a ainsi été amené à comprendre le fonctionnement d’un microscope à balayage, puis dans un second temps, à s’interroger sur le phénomène d’infra-rouge, et, pour finir, à découvrir les photodiodes

 

 

12h30 : Conférence Midi Minatec, les transports du futur

Présentée par

Florence LAMBERT, Chef du Département de l'Electricité de l'Hydrogène pour les Transports - CEA

Grenoble - DRT/LITEN/DEHT

Il s’agit d’un sujet scientifique et de tous les jours. Actuellement un véhicule hybride a 1 à 2 Km d’autonomie. En misant sur le développement des batteries Li-ion et des piles à combustibles et en associant les 2 dispositifs, on vise une autonomie future de 500 Km, rivalisant ainsi avec le véhicule thermique.

 

 

14h35 : Atelier Microscope à Balayage.

 

Ce microscope permet de visionner des éléments avec un grossissement jusqu’à x50 000.

Cet appareil utilise les électrons pour observer des objets. il y a un système de pompage pour faire le vide dans l’enceinte où se trouve l’échantillon (10-4Pa, vide secondaire).

. On parle d’observations d’échantillons, principalement conducteurs. Il est aussi possible d’observer des objets isolants, comme le bois ou le papier, mais il faudra les rendre conducteurs et cela par dépôt de métaux. Le dépôt de métaux (de l’ordre d’une dizaine de nanomètre) peut être, du Carbone (C), du Platine (Pt), ou du Palladium (Pd). Le fer ne peut en aucun cas être utilisé car il est conducteur mais magnétique.

Nous avons réalisé, collectivement, une expérience sur une mouche. Nous avons mis un dépôt d’Or sur le corps de la mouche puis nous avons observé. On peut voir les rayons X émis de la mouche : l’électron va exciter l’atome et il y aura création de rayons X.

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Photo de l’observation d’une mouche

 

avec un microscope à Balayage. (source : appareil photo personnel)

 

 

Dans un autre temps, nous avons découvert un microscope à balayage dit « environnemental ». Il s’agit d’un appareil qui permet de travailler à 500Pa.

Simultanément on peut prendre différentes prises grâce aux différents détecteurs (ici il y en a 4).

 

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Photo montrant la capacité numérique à afficher plusieurs prises,

d’un microscope à balayage dit « environnemental »

 

En moyenne, le coût d’un microscope à balayage est de 350 000 euros.

 

 

15h30 : Atelier «  La lumière décodée».

 

La lumière du visible (détectable à l'oeil nu) est composée des ondes électromagnétiques de longueurs d’onde comprises entre 380 nm et 780 nm.

Le lumen est une unité de puissance lumineuse pour l’œil humain.

Eclairage :

Ampoule halogène : 48 lumens – 35 W - 2000h

Ampoule à incandescence : 420 lumens – 1000h

Ampoule fluo compact : 440 lumens – 9 W – 10 000h

Ampoule LED : 470 lumens – 8W – 25 000h

 

Une caméra infrarouge, est un appareil de capture des ondes de chaleur, c’est à dire des ondes comprises entre 780 nm et 550 m.

Avec une caméra infra-rouge, la couleur blanche devient noire, un miroir devient transparent.

Nous avons réalisé une expérience avec une caméra infra-rouge. On chauffe une feuille de papier blanche en posant la main dessus, puis on place le papier devant la caméra infra-rouge. La marque de la main est visible sur l’écran de la caméra.

 

 

En 1960, l’invention du Laser comme source puissante et monochromatique est le déclencheur de nouvelles recherches en optique. La fibre optique, véritable autoroute optique, permet de faire passer plusieurs longueurs d’onde (et donc de l’information) en même temps.

 

16h30 :A la découverte des futurs objets du quotidien !

Présentation des photodiodes.

 

Une photodiodeest un composantsemi-conducteur ayant la capacité de détecter un rayonnement du domaine optique et de le transformer en signal électrique

Reconnaissance de formes, et de gestes : nous avons vu un système de reconnaissance de formes et mouvements fonctionnant grâce à des photodiodes captant la lumière émise horizontalement, verticalement et en profondeur.

 

Pour conclure, cette journée basée sur les nanosciences a été enrichissante en termes de connaissances, d’expériences, et de découvertes.

 

Pauline

 

 

 

FETE DE LA SCIENCE, parcours 8

12 octobre 2012

 

Tout d’abord nous avons assisté à une conférence sur les transports du futur présentée par Florence .Lambert.  Cette présentation parlait de l’évolution des moyens de transport, en particulier du véhicule automobile électrique, et des avancées technologiques autour de 2 composants, les batteries Li-ION et les piles à combustible. L’avenir des véhicules électriques repose ainsi sur le développement des batteries et des piles à combustible avec 2 objectifs précis : améliorer l’autonomie du véhicule et diminuer la durée de rechargement

 

Nanomonde : les microscopes

Nous avons vu différents moyens de voir à l’échelle nanométrique, grâce à différents microscopes utilisés dans la recherche..

  • Microscope optique

C’est un instrument qui permet de grossir l’objet grâce à un système de lentilles. Nous avons observé des morceaux de CD, de DVD et de vinyle contenant des pistes parallèles sous différents grossissements.

  • Microscope à effet tunnel (STM)

 

Le microscope a effet tunnel ou (à balayage) est basé sur un phénomène physique quantique, l’effet tunnel. Son principe est une sonde qui qui va balayer toute une surface dans plusieurs directions possible, on peut changer la direction et l’angle de scan. L’ordre de grandeur est plus petit que le nanomètre c’est-à-dire 10-9m. Il y a un comportement ondulatoire de l’électron qui se traduit par une sorte d’extension. Le but de ce microscope est de visualiser une topologie en contrôlant la distance de la pointe à la surface de l’échantillon pour qu’on ait toujours le même courant électrique, c’est l’asservissement. Ce microscope permet donc de savoir comment s’organisent les atomes, mais aussi d’identifier une certaine classe d’atome. Autre intérêt : étudier localement des réactions chimiques pour des catalyseurs ultraperformants.

  • Microscope à force atomique (AFM)

Le microscope à force atomique est constitué par une pointe très fine de l’ordre de grandeur nanométrique passant sur une surface. Le capteur mesure l’effet sur la pointe grâce à la force de Van der Waals des atomes de la surface de l’échantillon (force entre atome). Ce microscope permet d’obtenir une image de la surface de l’échantillon.

Cette présentation des microscopes à échelle nanométrique a été impressionnante, même si nous n’avons pas eu le temps de tout voir dans notre groupe. Il y a eu énormément d’explications malheureusement trop précises et donc parfois incomprises par la plupart d’entre nous.

 

Laurie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction à la physique quantique
26 novembre 2012


Support : film de Brian Green, spécialiste de la physique quantique.


1. Descente dans le monde quantique.


La physique quantique est une branche de la physique qui s’intéresse à l’infiniment petit, soit à l’échelle atomique, moléculaire ou encore ionique ( de l’ordre de 10-9 / 10-10 m). Celle-ci s’intéresse aux interactions liées aux atomes et aux objets/particules de la même taille.


En effet, les phénomènes observés à l’échelle de l’infiniment petit ne sont pas les mêmes qu’à notre échelle. Certaines observations ou certains résultats peuvent paraître surprenants : par exemple certaines particules peuvent se trouver à plusieurs endroits en même temps.


Depuis près de 75 ans toutes les expériences confirment les lois découvertes sur la physique
quantique malgré que certains phénomènes continuent de nous surprendre.


2. La découverte des lois de la physique quantique.


La physique quantique a été découverte au début du XXème siècle lors de l’observation des spectres de raie obtenus par des lampes. Ces lampes émettaient des radiations à une certaine longueur d’onde ; cherchant d’où cela provient, le physicien danois Niels Bohr propose un nouveau modèle de la structure de l’atome dans lequel les électrons ne sont plus qu’à une place bien définie autour de l’atome. C’est le modèle planétaire de l’atome par Bohr.

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Le placement des électrons sur les différentes couches correspond à une quantité d’énergie bien définie. Un atome auquel on a apporté de l’énergie (par exemple en le chauffant) passe à l’état excité et cherche à revenir à son état fondamental. Pour cela, il libère des paquets d’énergie, appelés photons. C’est comme cela qu’on explique les spectres de raie observés sur les lampes étudiées par Bohr.

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3. L’expérience de la double fente.


Les phénomènes observés à l’échelle de l’infiniment petit ne sont pas les mêmes qu’à notre échelle. Un exemple illustrant bien cela est le comportement des particules selon l’échelle : Il s'agit de l'expérience de la double-fente.


Les boules de bowling (échelle macroscopique) viennent déchirer la toile pile dans l'axe de la fente gauche ou de la fente droite.

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Pourtant en envoyant cette fois-ci un électron dans une des fentes, celui-ci n'agit pas de la même façon qu'une boule de bowling:

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L'électron ne déchire pas toujours la toile en face des fentes mais les impacts sont aléatoires. Pour expliquer ce phénomène il faut partir sur le principe que ce qui n'était à la base qu'une particule agit de la même façon qu'une onde : l'électron interagirait avec lui même et les impacts sur la toile se répartiraient en figure d'interférence. Cela signifierait aussi que l'électron est partout en même temps.

 

Voici la figure d'interférence résultant de l'envoi massif d'électrons (chaque électron est à l'origine d'un seul point lumineux) :

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Cette figure d'interférence peut rappeler celles provenant d'une vague qui se scinde suivie du phénomène d'interférence:

 

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A l'origine de la figure d'interférence il y a les crêtes et les creux. Une crête est un endroit où l'on a le plus de chances de détecter l'électron, un creux est un endroit où l'on a le moins de chance de détecter l'électron. On parle d'onde de probabilité de présence. La probabilité que l'électron rencontre la toile sur la bande centrale de la figure d'interférence est de 33,1%. Au moment où l'électron percute l'écran il redevient une particule puisqu'il ne percute l'écran qu'en un point.


4. Application de la physique quantique à la vie de tous les jours.


Sans la physique quantique, très peu de nos machines fonctionneraient. Elle est impliquée dans toutes les nouvelles technologies (transistors des circuits imprimés qui composent nos ordinateurs/portables…). C’est aussi sur elle que l’on mise pour construire des composants toujours plus petits et optimisés.


5. L’intrication quantique


Dans les années 1930, un problème est soulevé. Il semble qu’il soit possible de créer un lien entre deux particules. Ce lien ne prendrait pas en compte la distance séparant les deux particules, qui doivent alors êtres considérées comme un unique système. Affecter l’une, c’est aussi modifier l’autre, peu importe leur éloignement. C’est ce que l’on appelle l’intrication quantique.


Sur ce point, deux physiciens très connus s’affrontent : Bohr et Einstein. Le premier défend que les deux particules sont liées sans restrictions, et que le simple fait d’en observer une perturbe aussi l’autre. Einstein, lui, dit que c’est impossible car cela voudrait dire qu’il existe un lien plus rapide que la lumière (ce qui contrarie sa théorie de la relativité). Il pense que les deux particules ont un lien certain, mais que leur nature est fixe. Il prend l’exemple d’une paire de gants : si on les sépare mais que l’on en observe un, on sait quel est l’autre, peu importe la distance entre les deux.


Le problème semble insoluble et reste tel quel pendant plus de 50 ans. Puis les nouvelles technologies permettant de faire des mesures plus précises, en 1985, le physicien français Alain Aspé démontre expérimentalement qu’il existe un « lien fantôme » entre les deux particules intriquées. Et que ce lien transmet de manière instantanée des informations entre les deux particules.


Cette propriété peut devenir très intéressante à l’avenir, car elle permet une sorte de téléportation : la télécopie quantique. Pour cela, on intrique deux particules, puis on les sépare. Il faut ensuite modifier une des deux particules avec une troisième molécule, et la seconde se modifiera aussi. C’est ce que l’on fait et mesure dans les laboratoires de Tenerife et de La Palma.

 

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Cette découverte permet de créer la copie d’une molécule instantanément, peu importe la distance. Cela pourrait être utilisé pour le stockage d’informations ou pour avoir un nouveau type de communication instantané par exemple.


Etienne et Nicolas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  CRYPTOLOGIE

Jeudi 17 janvier 2013

 

Le jeudi 17 janvier 2013 nous a été faite une intervention sur la cryptologie présentée par M. Loic PILLARD. La cryptologie est l’étude des méthodes permettant de transmettre des données de manière confidentielle. Afin de protéger un message, on lui applique une transformation qui le rend incompréhensible. Il existe deux protocoles en cryptographie :

 

  • Le protocole à clé secrète : c’est la plus ancienne forme de chiffrement (Jules César l’utilisait). Ce protocole utilise une clé secrète connue par les protagonistes ; cette clé va servir à coder et à décoder le texte clair. Cette méthode est très performante et économique en calculs.

 

Ex :Alice veut envoyer un message à Bob mais ne veut pas que les autres soient au courant. Pour cela, elle va d'abord se mettre d'accord avec Bob sur une clé secrète commune qui va leur permettre de chiffrer et de déchiffrer les messages.

 

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  • Les protocoles à clé publique : ils reposent sur l'utilisation d'une clé publique (qui est diffusée) et d'une clé privée (gardée secrète), l'une permettant de coder le message et l'autre de le décoder. Ainsi, l'expéditeur peut utiliser la clé publique du destinataire pour coder un message que seul le destinataire (en possession de la clé privée) peut décoder.

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Alice génère deux clés. La clé publique (verte) qu'elle envoie à Bob et la clé privée (rouge) qu'elle conserve précieusement sans la divulguer à quiconque. Bob chiffre le message avec la clé publique d'Alice et envoie le texte chiffré. Alice déchiffre le message grâce à sa clé privée.

 

La clé secrète a longtemps été utilisée mais un dilemme s'est toujours posée : pour établir un canal sûr, on utilise la cryptographie mais la cryptographie à clé privée nécessite un canal sûr. La clé publique, elle, répond à ce dilemme. En effet, lorsque l'on utilise une clé publique, nous n'avons plus besoin d'avoir un canal sûr pour s'échanger des données puisque ce canal devient public. De plus, l'expéditeur et le destinataire n'ont pas besoin des mêmes clés pour chiffrer et déchiffrer les messages et ne doivent donc pas s'échanger la clé. En contrepartie, tout le challenge consiste à s'assurer que la clé publique que l'on possède est bien celle de la personne à qui on veut envoyer un message ou de qui on veut recevoir un message. La cryptographie à clé publique répond donc à un besoin majeur de la cryptographie cependant c'est le mécanisme à clé secrète qui est le moins coûteux en temps de calcul. En effet, pour les codes à clé secrètes, les clés sont beaucoup plus petites et le chiffrement ainsi que le déchiffrement sont donc beaucoup plus rapides. Les systèmes actuels, utilisant la cryptographie, sont donc formés ainsi : ils utilisent la cryptographie à clé publique seulement au début, c'est-à-dire pour s'échanger les clés, qui, elles, seront secrètes, puis ensuite, ces clés secrètes prendront le relais. Parmi les systèmes actuels utilisant la cryptographie, il y a par exemple Internet ou encore les cartes bancaires.

 

Un protocole de cryptologie quantique : Le Protocole BB84

 

Le protocole de cryptographie quantique consiste à utiliser la physique quantique pour atteindre un niveau de sécurité très élevé, même non atteignable. C’est un protocole dont la clé secrète est échangée lors d’une transmission entre deux interlocuteurs. Lors d’un protocole cryptographique entre deux interlocuteurs, un émetteur e

nvoie des informations en utilisant des photons ou autres objets quantiques. Cet objet quantique traverse un canal quantique, et le récepteur doit utiliser une machine de réception quantique. Le protocole BB84 est fondé sur les propriétés quantiques des photons polarisés. Un photon peut-être polarisé dans n’importe quel axe. Il nous faut pouvoir détecter la polarisation des photons. Pour cela, on utilise un filtre polarisant suivi d'un détecteur de photons. Si un photon polarisé à 0° rencontre un filtre polarisant orienté à 0°, il traverse ce filtre polarisant et est enregistré par le détecteur placé juste après. Si un photon polarisé à 90° rencontre le même filtre, il est immédiatement stoppé, et le détecteur n'enregistre rien. Alice envoie à Bob une clé secrète constituée de 0 et de 1, Si le photon traverse le filtre, Bob note 0, sinon il note 1.

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Ibrahim

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Microscopie à sonde locale, ou «Comment voir les Nanos ?»

 

Mercredi 12 décembre 2012

 

 

 

Le 12 décembre,Clemens Winkelmann,  enseignant-chercheur à Grenoble INP, est venu au Lycée Mounier afin de nous présenter les différentes techniques de microscopie permettant de voir l'infiniment petit.

 

Il a commencé par nous présenter brièvement son point de vue de scientifique sur les nanosciences, disant qu'il y a toujours eu et il y aura toujours des gens pour utiliser à mal les découvertes scientifiques (par exemple, l'invention de la chaise électrique après la découverte de l'électricité), mais que cela ne doit pas empêcher de continuer recherches et découvertes.

 

Ensuite, il nous a présenté la nano physique, par comparaison avec la physique et la chimie : la chimie s’intéresse à des objets de la taille de quelques nanomètres, la physique à des objets de plus d'un µm, et la nano physique, science beaucoup plus récente, travaille sur des objets dont la taille est comprise entre 1 et 1000 nm.

 

La première technique de microscopie, la microscopie optique, est très efficace pour des objets macroscopiques, mais est inefficace pour des objets d'une taille inférieure au µm, ordre de grandeur de la longueur d'onde de la lumière. Il faut donc utiliser d'autres méthodes pour voir des objets d'une taille inférieure à 1µm.

 

Ainsi, pour pouvoir observer les Nanos, il a été mis au point d'autres techniques de microscopie.

 

  • La microscopie de champ lointain, qui étudie toute la surface de l'objet en même temps, et qui est utilisée par le microscope électronique à balayage (MEB) : on envoie un faisceau d'électrons oscillants à une longueur d'onde de 30-35 nm, et les électrons se réfléchissent sur la surface et reviennent vers des capteurs. En fonction des temps auxquels ils reviennent, on peut créer une image de la surface en question.

  •   La microscopie à sonde locale, qui étudie la surface de manière séquentielle, à la manière du braille, et qui est utilisée par :
  •   Le microscope à force atomique (AFM) : le microscope à force atomique, inventé en 1986, est constitué d'une pointe très fine en silicium et d'un bras de levier très souple. On « lit » la surface en faisant défiler la pointe sur cette dernière, le relief se dessinant donc.
  •   L e microscope à force atomique amélioré (AFM sans contact) : Ce microscope a été inventé pour empêcher le frottement de la pointe contre le matériau, ce qui évite de dégrader le matériau et la pointe (un peu comme lire le braille sans s'user les doigts). Ce système utilise la force de Van der Waals, qui est une force qui agit à 2-3 nm maximum. On approche avec ce microscope un résonateur très petit, et émettant une fréquence fixe. Quand on se rapproche assez près des atomes, cette fréquence change à cause des forces de Van der Waals.
  • Enfin, le système le plus récent et le plus révolutionnaire utilisé en microscopie est le microscope à effet tunnel (STM).Ce système, comme son nom l'indique, se base sur l'effet tunnel, soit une propriété physique des électrons qui ne sont jamais à un seul endroit à la fois, et qui peuvent donc virtuellement « traverser » des murs très fins. Son fonctionnement est donc simple : en s'approchant du matériau, un courant électrique passe par effet tunnel entre la pointe très fine et le matériau. En fixant la tension et l'intensité, on peut s'arranger pour que la pointe soit toujours à la même distance du matériau (en fonction de sa conductivité). La STM permet une plus grande précision que l'AFM, mais comporte plusieurs désavantages : le courant doit rester constant, et la mécanique doit donc être très précise (tous les 0,2 nm, le courant change d'un facteur 10), et les intensités des courants sont nécessairement très faibles, et donc très difficiles à mesurer, ce qui impose des instruments de mesure extrêmement précis. De plus, ce système ne marche qu'avec des matériaux conducteurs, et dépend de la conductivité du matériau, ce qui fait qu'on ne voit pas exactement la surface, mais plutôt une représentation, qui dépend de la conductivité.

 

 

  Cependant, l’intérêt de la microscopie est bien entendu de voir, mais aussi de manipuler, de modifier, à l’échelle de l'atome. Ainsi, en envoyant un fort courant électrique sur des objets microscopiques, ou nanoscopiques (comme les nanotubes de carbones), on peut brûler et donc couper.

 

Ainsi, la microscopie a beaucoup évolué depuis des années, et aujourd'hui les microscopes les plus utilisés pour faire du travail de pointe, à l'échelle nanoscopique, sont les AFM et les STM, ayant chacun leurs avantages et leurs inconvénients. La recherche aujourd'hui permet de trouver des nouvelles applications, comme par exemple déplacer des atomes un par un comme l’a fait IBM, ce qui permettrait dans le futur une plus grande capacité de stockage d'informations.

 

  ibm

 

 

En 1989, un chercheur d'IBM a réussi à écrire le mot IBM
avec 35 atomes de xénon placés un à un avec un STM.

 

 

Léo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Conférence sur les addictions aux nouvelles technologies

Mardi 11 décembre 2012

 

Une intervenante Chloé Persod nous a présenté les dangers des « écrans », bien présents chez la génération Y (13-29 ans), et leurs conséquences.

Ces dangers sont de plus en plus présents notamment chez la génération Z qui n’a jamais vécu sans et ne peut s’imaginer sans.

Comment gérer correctement nos écrans ?

 

1 - Types d’addiction 

  • Consommation occasionnelle : il n’y a pas d’abus, il s’agit de jeux simples pour se distraire, capacité de s’arrêter à la demande.

  • Consommation régulière : c’est une consommation quotidienne qui devient un passe-temps favori tout en gardant le contrôle de l’activité. L’individu est toujours capable de s’arrêter à la demande.

  • Consommation addictive : impossibilité de contrôler son comportement, l’usage libère des endomorphines dans le sang lié à un plaisir (appel sur consommation). C’est un usage répété quotidiennement avec une difficulté à quitter l’écran.

  • Consommations abusive : usage jour et nuit (la personne se relève en cachette pour jouer). L’écran, le jeu et le « net » sont maîtres de l’utilisateur. Il n’y a plus d’arrêt à la demande.

  • Dépendance / dépendance extrême : consommation pathologique → désir irrépressible, compulsif, insistant, permanent et obsessionnel. L’utilisateur se confond avec l’écran, on parle d’impulsion psychique. L’entourage renonce à intervenir car il redoute la réaction de l’utilisateur qui peut être violent.

Trouble psychologique caractérisé par le besoin irrépressible, irrésistible et obsessionnel.

 

  addiction

 

2 - Les signes de reconnaissance d’une addiction

 

 

  • Signes cliniques (épistémologie) : L’individu néglige son travail et son entourage, il ment et négocie de plus en plus le temps d’ordinateur. Il devient irritable, susceptible quand il n’a pas joué et il est incapable de se stopper. Lorsqu’il n’est pas devant son écran, il éprouve un manque, une sensation de vide.
  • Signes physiques : perturbation généralisée du métabolisme de l’individu avec des troubles du sommeil, des difficultés à assurer une bonne hygiène de vie, des douleurs dorsales et des migraines. Son alimentation est irrégulière ce qui provoque un amaigrissement. A cause de l’écran ses yeux sont secs (moins de clignements des paupières).
  • Signes alertants : Impossibilité à résister à l’envie de jouer avec une sensation croissante de la tension juste avant de jouer et un soulagement immédiat dès la première partie. La pensée est monopolisée, des tentatives de sevrage sont effectuées vainement. S’il ne joue pas l’individu est de mauvaise humeur, il y a un désengagement massif et affectif ce qui est générateur de conflits familiaux.

 

 

3 - Causes de l’addiction

 

Il y a une recherche de plaisir insatiable car souvent l’individu n’est pas sociable (difficultés à s’intégrer), donc il s’identifie à son personnage et considère les autres joueurs comme son entourage : il ne fait qu’un avec son écran.

Cet enfermement est souvent dû à un évènement marquant (séparation/décès) ce qui amène à l’illusion de s’accomplir, car l’individu à une faible estime de lui-même.

 

4 - Débat


L’usage des nouvelles technologies est inévitable par exemple pour une ouverture culturelle universelle (c’est un outil d’apprentissage) et l’usage permet la maîtrise de ces technologies.

 

Caractéristiques de l’addiction liées à la génération Y : zapping, utilisation permanente du téléphone portable, usage quotidien ou presque de l’ordinateur.

Nous avons abordé la question de l’autorisation de l’usage du téléphone portable en cours. Tout les élèves pensent que l’interdiction au sein de la classe est juste mais pas lors des intercours de 5 minutes dans les couloirs. L

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